Cette phrase est souvent citée. Elle aurait été prononcée par Antoine Béchamp biologiste de renom, et reprise par Pasteur sur son lit de mort.

 

Elle signifie qu’en biologie (et donc en médicine), l’important n’est pas tant d’éradiquer la maladie que de renforcer les mécanismes vitaux du corps.

Derrière, cette citation se cachent des faits (un organisme qui fonctionne bien ne tombe pas malade), mais aussi une conception globale de la médecine, voire de la vie.

Prendre en compte le terrain d’abord, c’est s’intéresser :

>> à la vie plus qu’à la maladie.

>> à la personne que l’on soigne en particulier : tous les terrains ne sont pas identiques.

Notre terrain, c’est à la fois l’état global de santé dans lequel se trouve notre organisme et, ce qui le caractérise spécifiquement. C’est un peu notre charpente ou nos fondations.

 

Il est à la fois façonné par notre héritage génétique et par l’environnement dans lequel nous vivons.

Les relations que nous entretenons avec nos proches, l’air que nous respirons, l’eau que nous buvons, les stress auxquels nous sommes soumis ou que nous créons, la part d’activité physique dans nos journées… tout cela joue sur notre terrain.

Renforcer ses défenses

Renforcer son terrain, c’est aider les mécanismes immunitaires de notre corps à mieux travailler.

 

C’est aussi faciliter la communication chimique (hormonale) et électrique (influx nerveux) de notre corps.

Notre métabolisme fonctionnant mieux, il devient capable de juguler des maux, qui autrement, deviendraient des maladies graves.

Ainsi, pour reprendre les mots du Dr Michel Lallement : « chacun de nous se débarrasse quotidiennement de nombreuses cellules cancéreuses ».

Et le mode de vie que l’on adopte – même lors de la survenue d’un cancer – a une incidence directe sur l’apparition ou l’évolution de la maladie.

Ce qui est vrai pour le cancer, l’est également des maladies infectieuses.

Il est, par exemple, possible de vivre avec la maladie de Lyme qui peut être très invalidante pour les patients (acouphènes, maux de tête violents, douleurs musculaires) etc.

Certaines personnes, des chasseurs par exemple, piqués à de multiples reprises par des tiques, ne ressentent jamais les symptômes de la maladie, d’autres parviennent à les faire disparaître, un à un en adaptant leur mode de vie.

Dans cette optique, le rôle du médecin n’est pas d’être un guerrier (ou un artificier) dont le rôle est de massacrer la maladie.

Au contraire, son but est de favoriser les mécanismes d’autoguérison du corps en jouant sur les bons mécanismes biologiques.

(Ce qui n’exclut pas, en dernier recours ou dans l’urgence d’un accident, l’utilisation de techniques de soin lourdes).

A ce moment-là, le médecin est comme un jardinier en permaculture. Ce dernier ne cherche pas à lutter contre les mauvaises herbes. Il oriente les mécanismes de la vie végétale dans le sens qu’il souhaite.

Pour le jardinier en agrobiologie, il n’y a pas de mauvaises herbes.

Pour le médecin qui soigne le terrain, il n’y a pas d’abord des agents pathogènes (bactérie, virus etc.) ou des cellules cancéreuses mais rupture d’équilibre.

Son travail consister à favoriser le retour à l’équilibre pour que cesse le cancer, où se replient les bactéries dangereuses.

L’inflammation, signal du danger !

Selon le Dr Michel Lallement, « le processus biologique qui aboutit à la survenue de toutes les maladies chroniques dégénératives est identique, bien que ces maladies soient différentes entre elles ».

 

Il s’agit de « l’inflammation chronique ».

L’inflammation est un mécanisme de défense du corps humain face à des agressions extérieures (infection, brûlure etc.) :

  • Lorsqu’elle est aiguë, ses symptômes sont évidents : chaleur, rougeur, tuméfaction, douleur (Celse).

  • Lorsqu’elle est chronique, ses manifestations sont plus sournoises. Cela peut être des douleurs qui reviennent, des ballonnements…

L’inflammation chronique est causée par une agression… chronique !

 

Est-ce l’environnement ? Un aliment qui revient régulièrement, parfois plusieurs fois par jours que le corps ne tolère pas ? Une intoxication aux métaux lourds ?

Intolérances alimentaires : une cause classique d’inflammation

Dans tous les cas, il est bon comprendre la cause du mal pour en trouver le remède.

 

Le Dr Michel Lallement, s’est beaucoup intéressé aux intolérances alimentaires très fréquentes chez ses patients.

Selon lui, un quart de la population française est touché à des degrés divers (1).

Cette proportion monte même à un tiers pour ses propres patients atteints de cancers !

Il la définit par un critère clinique : on est intolérant à un aliment lorsqu’en évitant de le consommer, on se sent beaucoup mieux.

Mais il est également possible de rechercher des intolérances alimentaires à partir de marqueurs biologiques.

Ces intolérances provoquent l’hyperperméabilité intestinale (qui peut aussi en être une cause).

En d’autres termes, la barrière de cellules qui protège la paroi intestinale des agresseurs potentiels (bactéries, virus, toxiques), tout en absorbant les nutriments, devient poreuse.

Les conséquences possibles (dans un premier temps) de cette porosité intestinale sont variées :

  • insomnies,

  • douleurs oculaires,

  • maux de taux,

  • troubles digestifs, 

A terme, cette situation de surchauffe permanente du corps peut conduire (ou favorise considérablement) l’apparition des maladies chroniques : rhumatismes inflammatoires, sclérose en plaques, cancers…